Je me soigne, moi non plus !
Je me soigne, moi non plus!
Spectacle sur l’accessibilité aux soins de santé au Nord et au Sud
Réalisé à partir de témoignages récoltés au Burkina, en France et en Belgique sur
l’accès aux soins de santé auprès de bénéficiaires et de divers acteurs de terrain
Diffusion du 12 octobre au 30 novembre 2013 en Belgique et en France.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles/Service du Théâtre et de la Diffusion, de la Province de Hainaut et de l’ « Action Vivre Ensemble »
Coproduction 2013
ASMADE (Burkina Faso) -THEATRE DU COPION (Belgique)
Je me soigne, moi non plus!
Spectacle sur le droit et l’accès aux soins de santé ici et ailleurs
Le spectacle
Kaddy, Hélène, Elisabeth, Johanna, vous, moi, elle, lui,…Une multitude de personnages, un regard croisé et universel, des tranches de vie qui questionnent sur le droit à la santé pour tous, sur les freins qui empêchent un accès à la santé, ici et ailleurs.
Mme Papadopoulos vient d’accoucher et ne sait pas payer sa facture d’hôpital; Elisabeth vit au Burkina Faso et son mari tombe malade; Agnès a du mal de nouer les deux bouts et se soigner est difficile; Hélène vient rendre visite à Kaddy, c’est la période des pluies et des moustiques; l’émission de TV « au secours » est à la recherche de la perle rare: le médecin de campagne; des traiders spéculent sur une nouvelle marchandise qui rapporte: la santé; …
La pièce est réalisée sur base d’une récolte de témoignages en Belgique, en France et au Burkina Faso auprès de personnels soignants (médecins, infirmiers, groupes de pression, syndicalistes, mutuelles de santé, observatoire de santé,… ) mais aussi de patients, usagers dans des maisons de repos, des maisons médicales, des demandeurs d’emplois, des personnes touchant le revenu d’intégration, auprès de centres sociaux, de groupes de femmes,….
Les principaux aspects abordés sont : la couverture médicale au Nord et au Sud et ses enjeux, l’inégalité sociale en matière de santé au Nord comme au Sud, la précarité financière comme frein à l’accès aux soins, la privatisation et marchandisation des soins de santé, l’importance des déterminants de santé, des maisons médicales, la nécessité de notre système de protection sociale, les mutuelles de santé au Sud, les médicaments génériques, les assurances complémentaires, …
Un spectacle joué par trois femmes du Nord et du Sud, qui met en exergue la relation entre pauvreté et accessibilité des soins et de l’impact de la crise économique, notamment auprès des femmes, des personnes âgées.
Les soins de santé
Aujourd’hui, le droit à la santé n’est toujours pas une réalité pour des millions de personnes dans le monde, et plus particulièrement dans
les pays en développement. Ce droit suppose de pouvoir accéder à temps à des soins abordables et de qualité. Pourtant, chaque année, les dépenses de santé mettent des millions de personnes dans une situation financière catastrophique dont un bon nombre sous le seuil de pauvreté. Une accessibilité géographique, financière et culturelle, une protection sociale universelle sont des moyens fondamentaux de lutte contre la pauvreté.
Au Nord, nos dépenses de santé ne cessent d’augmenter et la charge personnelle du patient grimpe de manière inquiétante. En Belgique, un Belge sur quatre a des difficultés à assumer ses soins de santé et un Belge sur dix a déjà reporté des soins nécessaires faute de pouvoir les payer. Nous évoluons vers une réduction de l’assurance maladie obligatoire pour tous au profit des assurances complémentaires pour qui peut se les payer.
La crise, ressentie de manière accrue dans toute l’Europe, creuse un peu plus les inégalités face à la santé : se loger, se nourrir, se soigner devient difficile. Santé et précarité sont très souvent liés et ce sont les personnes les plus vulnérables, les femmes, les personnes âgées qui en sont les premières victimes.
Dans les pays du Sud, les autorités sont écrasées sous le poids de la dette et les programmes d’ajustement structurel imposés par les institutions financières internationales. Chaque année, plus de 13 millions d’enfants de moins de cinq ans décèdent de pathologies qui auraient pu être évitées ou soignées. Les familles qui sont confrontées à la maladie doivent souvent s’endetter pour pouvoir se faire soigner. Le problème, c’est que la maladie n’attend pas. Or, dans un contexte africain où la plupart des patients paient les soins lorsqu’ils utilisent les services, les indigents, eux, se retrouvent exclus du système. Par la mise en place de mutuelles de santé autonomes, les gens essayent de s’organiser de façon indépendante…
Le projet
Depuis 1995, le THEATRE DU COPION (troupe de théâtre-action en Belgique) et l’association devenue ONG ASMADE au Burkina Faso collaborent régulièrement sur différents projets de création, d’animation et de formation, aussi bien en Belgique qu’au Burkina, notamment grâce au théâtre, outil de mobilisation sociale (dernières créations communes : « Le fil », “La machine à coudre » ).
Depuis quelques années, le Théâtre du Copion et l’ONG ASMADE mènent un travail de réflexion et de sensibilisation auprès des populations du Nord et de Sud pour la mise en place des mutuelles de santé et un accès effectif du plus grand nombre à des soins de santé de qualité.
De cette réflexion, deux associations en Belgique et en France ont vu le jour : l’Association « Laafibalamut » en France et « Burkinamut » en Belgique. Ces deux structures promeuvent l’esprit mutuelliste et l’accès aux soins de santé ici et ailleurs. De nombreuses actions ont depuis été réalisées aussi bien en Belgique, qu’en France et au Burkina Faso : créations de spectacles et diffusion, récoltes de fonds, séminaires, conférences, soutien aux mutuelles de santé au Burkina,…
Suite à ces actions ainsi que celles menées en étroite collaboration avec l’association « Notre pierre pour l’Afrique » qui soutient les projets de l’ONG Asmade, « Laafi bala Mut » a organisé en octobre 2012 un colloque à Lille intitulé : « Mutuelles de santé en France, Belgique et en Afrique de l’Ouest : vers de
nouvelles réponses solidaires ». Cette rencontre a rassemblé le Théâtre du Copion, l’ONG Asmade et diverses mutuelles.
De cette collaboration est née l’idée de créer un spectacle pour sensibiliser à l’accès aux soins de santé et à la solidarité au Nord comme au Sud.
Un nouveau partenaire est venu s’ajouter au projet: la PASS.
La PLATEFORME D’ACTION SANTE ET SOLIDARITE (PASS) est une initiative regroupant depuis 2006 des représentants de syndicats, de mutuelles, du secteur associatif, d’ONG, et d’université, issus de toutes les régions du pays. Objectif : coordonner leurs efforts pour promouvoir une politique de santé progressiste et égalitaire en Belgique, en Europe et dans le monde. C’est un front de vigilance, d’analyse et d’action fondé sur la déclaration de l’OMS à Alma Ata : « la Santé est un droit pour tous ». PASS veut stimuler la rencontre et l’échange, permettre à tout public de se conscientiser et d’être acteur sur les enjeux pour la Santé dans notre monde d’aujourd’hui. Cela explique notre collaboration avec le Théâtre du Copion.